Lorsqu’on l’entreprend à 30 ans (ou 33, 36, 39 ans…), la reconversion professionnelle est souvent le reflet d’une quête de sens, d’un désir d’alignement entre ce qu’on fait au quotidien et ce qu’on souhaite profondément mettre en œuvre dans sa vie.
Dans cet article, je vais tenter d’expliquer pourquoi la trentaine constitue (au cas où vous ne l’auriez pas remarqué…) une période charnière. Je répondrai ensuite à deux questions essentielles : pourquoi envisager une reconversion pro à 30 ans et quels sont les grands défis inhérents à cette décision ?
Enfin et pour vous aider dans votre parcours, je vais vous expliquer l’intérêt du concept d’ikigai dans votre cheminement. Prêt(e) à changer ?
Table des matières
La trentaine : période charnière
👨 La trentaine est fréquemment perçue comme un point de jonction dans une existence. « Ouais, bah comme toutes les décennies », ironiseront certains. Certes, mais voyez plutôt : passer le cap des 30 ans, c’est vivre la fin de la jeunesse insouciante et, en même temps, éprouver une maturité plus prononcée.
30 piges, berges, balais ou, plus poétiquement, printemps, c’est l’âge où l’on fait le bilan – sur le plan personnel, sur le plan amoureux… et sur le plan professionnel. C’est la décennie où la pression sociale s’intensifie ; et ce encore plus chez les femmes, bien malheureusement.
On s’interroge sur le chemin parcouru, sur les choix effectués, sur l’avenir… Avec, en ligne de mire, une question qui revient comme une petite mélodie (douce ou amère, c’est selon) : suis-je vraiment là où je voulais être ?
La décennie des 30 ans sert ni plus ni moins de miroir à nos aspirations, à nos rêves, réalisés ou non, et à nos attentes pour le futur. Un peu vertigineux, non ?
Le temps passe… et on en prend vraiment conscience à 30 ans
Pour certain(e)s trentenaires, c’est dans ce contexte qu’entre en jeu le désir de reconversion professionnelle. C’est quoi ? Ni plus ni moins l’acte de se réorienter vers une nouvelle carrière ; soit proche de la précédente… soit radicalement différente.
La démission-reconversion implique généralement un processus mêlant apprentissage, adaptation, et redéfinition de soi. Et si la trentaine constitue le moment propice à une telle remise en question, c’est tout simplement parce que cette période coïncide avec une prise de conscience accrue de la « temporalité » de la vie.
Voyez le verre à moitié plein : certes, la sensation que le temps s’écoule à vitesse grand V devient de plus en plus palpable, mais la marge de manœuvre pour pivoter, apprendre et évoluer semble encore grande !
Et puis derrière vous, vous avez toute l’expérience acquise durant la vingtaine. L’Académicien Jean Dutourd écrivait : « On ne comprend guère le mot jeunesse avant trente ans ». Ce bagage vous permet de disposer d’un meilleur discernement pour comprendre ce qui vous convient et ce qui vous épanouit réellement.
Pourquoi envisager une reconversion pro à 30 ans ?
🌠 Je vais être honnête avec vous : en dépit de mon expérience, aucune moyenne, statistique ou autre donnée chiffrée ne me permet de définir l’âge « parfait » pour se reconvertir professionnellement.
En revanche, je peux vous lister les raisons qui ont le plus poussé mes clients entre 30 et 39 ans à changer de boulot.
Un changement de perspectives et de priorités avec l’âge
Je l’ai dit ci-dessus : la trentaine est un âge de transition. Les priorités qui constituaient les valeurs cardinales pendant la vingtaine (gravir rapidement les échelons, gagner le plus d’argent possible…) peuvent se voir remplacées par d’autres aspirations.
Des exemples ? Peut-être un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, un job avec plus de sens, ou encore la volonté d’exercer un impact positif sur le monde.
Le sentiment de ne pas s’accomplir dans sa carrière actuelle
Après plus ou moins une décennie passée dans le monde professionnel (si, comme beaucoup, vous avez achevé vos études et commencé à bosser au cours de la vingtaine), il est naturel de vouloir faire un bilan de sa carrière.
Si vous lisez cette page, c’est peut-être que vous ressentez une insatisfaction ou un sentiment de stagnation. Peut-être que vous avez le sentiment d’avoir atteint un plafond dans votre profession actuelle ou de ne pas exploiter pleinement votre potentiel.
Un désir d’aligner ses valeurs personnelles avec son métier
La maturité a cela de génial qu’elle s’accompagne, par définition, d’une meilleure compréhension de soi et de ses valeurs fondamentales. Là aussi, si vous lisez ces lignes et que vous avez passé le cap des 30 bougies, peut-être qu’il est devenu essentiel pour vous de bosser dans un domaine ou une entreprise qui reflète vraiment vos valeurs.
Ici, on parle d’éthique, de développement durable, de bien-être social, ou de toute autre cause qui vous tient à cœur ! La trentaine amène un désir d'harmonie entre la profession et les convictions personnelles. Et travailler en contradiction avec ses croyances peut engendrer un (très) vilain sentiment de déconnexion…
Se réinventer dans un marché du travail en évolution constante
Attention : ce que je m’apprête à écrire est tout sauf un scoop. Mais je vais l’écrire quand même : nous vivons une époque où la technologie et l’innovation transforment rapidement de nombreux secteurs.
Pour aller plus loin, les compétences qui étaient en demande il y a 10 ans ne le sont peut-être plus aujourd’hui – et, à l’inverse, des skills accessoires voire inexistants jadis sont particulièrement demandés aujourd’hui.
La conséquence, vous la connaissez : de nouveaux métiers émergent, tandis que d’autres deviennent obsolètes.
Sans passer pour le chantre d’un libéralisme décomplexé que je ne suis pas, il peut être nécessaire de vous réinventer pour rester compétitif(ve) et pertinent(e) sur le marché du travail. Et pour ce faire, d'acquérir de nouvelles compétences… ou même de changer complètement de carrière.
Changer de métier à plus de 30 ans : les défis
🏋️ Personne – mis à part quelques charlatans à fuir – ne vous dira que changer radicalement de carrière constitue une pure partie de plaisir. Mais identifier les challenges qui vous attendent, c’est déjà faire un grand pas pour les apprivoiser.
Je vous montre ?
La peur du changement et du jugement social
Cette page et, plus généralement, mon rôle en tant que formateur et psychopédagogue ont pour but de vous rassurer sur la faisabilité de votre projet.
Mais malgré tout, j’ai parfaitement conscience que changer de cap professionnel à 35 ans, 45 ans ou même 55 ans n'est pas une décision anodine ! Elle s’accompagne souvent de peurs, plus ou moins rationnelles, notamment celle du changement dans ce qu’il a de plus radical.
Quitter un environnement familier – des collègues qu’on aime et avec qui on se marre, une routine établie et confortable, un job qu’on maîtrise sur le bout des doigts… – pour s’aventurer dans l’inconnu, eh bien oui : c’est intimidant !
Et comme si ça ne suffisait pas, à cela s’ajoute la pression sociale, déjà mentionnée un peu plus haut. Quand vous vous réveillez la nuit, vous vous dites peut-être : « Que vont penser ma famille, mes potes, mes collègues si je quitte mon poste stable pour me lancer dans un truc complètement différent ? »
Ce jugement, qu’il soit réel ou perçu comme réel, peut constituer un frein important à la prise de décision.
Les inquiétudes financières
Évidemment que dans notre contexte de reconversion professionnelle, on retrouve ce bon vieux nerf de la guerre ! Se lancer dans un nouveau domaine peut impliquer, en fonction des situations, de repartir de zéro. Et donc, potentiellement, toucher un salaire moindre (au moins au départ), voire réaliser des investissements pour se former.
Cette réalité peut être d'autant plus stressante si l’on a des charges fixes importantes ou des personnes à charge. À 30 ans, vous avez peut-être accédé à la parentalité et, bien sûr, vous pensez légitimement aux moyens de subvenir aux besoins de votre progéniture…
Un conseil avec lequel j’assomme toutes les personnes que j’accompagne (pour leur bien, je vous rassure) : ne parasitez pas votre recherche par des questions liées à l'argent. Toutes ces interrogations trouveront plus facilement des réponses dès lors que vous aurez déjà identifié votre ikigai.
En d’autres termes, mettez la charrue après les bœufs !
Le sentiment d’être en retard par rapport aux autres
Lorsqu’on envisage de changer de carrière, il est hyper tentant (consciemment ou inconsciemment) de se comparer aux autres. Vous avez bien, dans votre entourage, une ou un pote qui est aussi dans la trentaine et à qui tout semble réussir, du moins professionnellement. Il ou elle gagne correctement sa vie, aime son métier…
Bon, de vous à moi, vous êtes heureux(se) pour elle ou pour lui, mais c’est un peu agaçant.
La phrase fléau qui résonne dans votre tête lorsque vous pensez à ce type de personnes : « Ils sont déjà là où je voudrais être, et moi je débute seulement... » Je vous résume en deux mots les conséquences de telles pensées : infériorité, imposture. Pas top pour progresser sereinement !
Vraiment, gardez en tête que chaque parcours est unique. Certains ont bénéficié d’un démarrage précoce ? Tant mieux pour eux. Ça ne préjuge en rien de la réussite ou de la satisfaction que d’autres peuvent trouver dans leur propre voie.
Les doutes sur sa capacité à réussir dans un nouveau domaine
L’un des plus grands défis de la reconversion à 30 ans est le doute sur ses propres compétences. « Est-ce que je suis vraiment fait(e) pour ça ? » « Est-ce que je suis suffisamment intelligent(e) pour arriver à mes fins ? » « Et si j’échoue, que vont penser mes proches ? »
Je vais vous épargner l’interminable répertoire de blocages que j’ai entendu en accompagnant des publics en reconversion. Ces questions sont complètement naturelles ; mais leur effet est tout à fait pernicieux. Elles paralysent, elles empêchent de passer à l’action.
Là aussi, retenez que la trentaine est aussi synonyme d’une riche expérience professionnelle antérieure, qui peut être mise à profit dans un nouveau domaine. Il est essentiel d’identifier quelles sont vos compétences transférables et, surtout, de croire en votre capacité d’adaptation et d’apprentissage !
Selon une étude menée par des neurologues de l’université britannique de Cambridge, le cerveau humain n’atteint pas l’âge adulte avant 30 ans. Vous voyez, ça vous laisse une marge confortable pour assimiler plein de nouvelles choses…
Réussir sa reconversion grâce à l’ikigai
🛣️ La reconversion professionnelle, à 30 ans ou plus, ne se résume pas à un simple changement de métier ou de domaine. Il s’agit pour vous de poursuivre un job qui résonne avec vos passions profondes et vos valeurs fondamentales.
Tout l’enjeu de l’ikigai est de mettre en évidence ce que vous aimez et ce qui est en accord avec vos principes, pour vous aider à trouver une carrière qui relève moins du travail que de la vocation !
Ce qu’est l’ikigai… et ce qu’il n’est pas
L’ikigai est un concept holistique, c’est-à-dire qu’il s'intéresse au sujet dans sa globalité. Connu au Japon depuis des siècles, l'ikigai vous permet de trouver votre véritable essence… ou raison de vivre.
Sur internet, il est très souvent représenté par un schéma constitué de quatre cercles croisés :
ce que vous aimez : qu'est-ce qui vous motive et vous donne envie de bouger ?
ce que vous savez faire : quelles sont vos forces et vos expériences professionnelles ?
ce pour quoi vous pouvez être payé(e) : quelles sont, de manière réaliste, les possibilités de carrière qui pourraient vous offrir un revenu stable ?
ce dont le monde a besoin : quels sont les problèmes que vous aimeriez résoudre ?
En trouvant l'intersection de ces quatre domaines, vous seriez en mesure d’identifier votre ikigai et, ainsi, être automatiquement guidé(e) vers une carrière satisfaisante et épanouissante…
Je préfère vous le dire tout de suite : si ce schéma a eu le mérite de populariser le concept d’ikigai, il n’en demeure pas moins outrageusement simpliste ! (et surtout plagié sur un modèle qui n'a rien à voir avec l'ikigai...)
Car tout au long de ma carrière de formateur et de chercheur à l'université, j'ai compris un truc essentiel dans ma propre pratique de l’ikigai : il est bien un concept psychologique mais il est aussi une philosophie de vie qu'il faut pouvoir comprendre au travers de la culture japonaise. L'un ne va pas sans l'autre.
Et autant vous dire que ces 7 années passées à la fac de psycho m'ont pas mal aidé à comprendre toutes les finesses de ce concept si unique.
Parce que l’ikigai comprend plusieurs dimensions psychologiques qui synthétisent parfaitement les différents besoins humains pour vous permettre d'identifier puis d'harmoniser ce qui est porteur de joie et de sens dans votre vie... et d'en faire éventuellement une activité professionnelle.
Comment trouver son ikigai ?
Trouver son ikigai, ou plutôt ressentir son ikigai, ça commence par adopter le bon état d’esprit (psychologie toujours) pour trouver sa voie.
C'est-à-dire ? Oser chercher son ikigai même si on ne sait pas où on va, dépasser ses croyances limitantes (j'en avais moi aussi, je vous rassure) et cheminer avec confiance vers la découverte de votre ikigai.
Un point de départ ? Vous pouvez commencer par identifier vos « passions ». C’est-à-dire ce qui vous fait réellement vibrer, qui suscite votre enthousiasme et votre créativité. Attention : vous devez distinguer vos intérêts profonds des simples hobbies… Un petit numéro d’équilibriste !
Au-delà de vos « passions », vous pouvez ensuite chercher à mettre le doigt sur vos talents naturels (et pas uniquement des compétences que vous aurez couchées à la va-vite sur votre CV pour impressionner un recruteur).
Avec un objectif final en ligne de mire : mettre en valeur dans le bon contexte ces talents uniques que vous possédez pour qu’ils vous permettent d'exprimer enfin votre potentiel !
Et un autre gros morceau : comment identifier ses valeurs personnelles ? Parce que c'est en connaissant précisément vos valeurs et la manière dont vous les exprimez que vous pourrez redonner un sens profond à votre vie et être aligné avec votre nouveau job.
Démarrer votre reconversion professionnelle
🙂 Décidé(e) à sauter le pas avant la quarantaine ? Vous l’avez compris : mon métier est d’aider les professionnel(le)s de France et de Belgique à trouver leur voie grâce à l’ikigai. Voici comment.
Une formation pour les professionnel(le)s qui veulent changer à tout âge
Contrairement à l’écrasante majorité des « conseillers » et autres « coachs » qui pullulent sur le web, je n’oublie pas le plus fondamental des éléments : je vous aide à inscrire votre projet professionnel dans un projet de vie global, qui prend en compte toutes les facettes de votre personnalité.
Comment je m’y prends ?
J’ai mis au point une formation appelée Bilan de compétences Ikigai.
À l’issue de cette formation, intégralement finançable par votre Compte personnel de formation (CPF) si vous exercez dans le marché du travail français :
vous saurez ce qui vous fait vibrer et vous donne de l'énergie pour déplacer des montagnes
vous serez sûr(e) de vous et de vos choix de vie, comme jamais auparavant
vous mettrez le doigt sur de nouvelles opportunités pour augmenter vos revenus rapidement
vous vous sentirez à votre place grâce à un métier qui a du sens et dans lequel vous êtes acteur(rice) de votre vie
Un accompagnement sur-mesure car tout le monde est différent
À travers cette formation, c’est un accompagnement individualisé que je vous propose. Et au préalable, je vous délivre des informations personnalisées gratuitement et sans aucun engagement de votre part.
Tous les détails de la formation pour trouver votre voie
Accompagnement personnel et suivi inclus
Cet article en résumé :

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🤓 Je rédige régulièrement des textes basés sur mes études, ma pratique professionnelle, et les personnes que j’ai accompagnées. Consultez-les à l’envi ! Exemples :