En 2021, selon les chiffres récoltés par la DREES (Direction de la recherche des études de l’évaluation et des statistiques), la France a connu une hausse de 12 % du nombre d’inscrits dans les formations au métier d’aide-soignant, cet auxiliaire médical chargé de donner les soins courants aux malades.
Mais le phénomène inverse – celles et ceux qui quittent la profession pour une reconversion professionnelle – est aussi une réalité. Et c’est peut-être votre réalité.
Dans cette page, je vais vous montrer comment mettre à profit l’expérience acquise et les qualités développées au cours de votre carrière d’aide-soignant(e) pour réussir ce changement, en vous aidant du concept de l’ikigai.
Table des matières
Les difficultés du métier d’aide-soignant(e)
🤕 Exercé dans son écrasante majorité par des femmes, le boulot d’aide-soignant cumule les paradoxes : connu pour être gratifiant et indispensable, il est aussi réputé difficile, avec beaucoup de contraintes, de pressions physiques et morales.
Que vous veniez d’obtenir votre DEAS ou que ce beau métier soit le vôtre depuis plusieurs années, je parie que vous vous reconnaîtrez dans (au moins) l’un des cinq points que je m’apprête à citer.
Stress et pression
Si l’aide-soignant(e) n’avait qu’un seul patient à charge, passe encore… Oui mais voilà : dans le monde réel, ce professionnel doit en gérer plusieurs en même temps. Et pour ne rien simplifier, chaque patient témoigne de besoins qui lui sont propres.
Ajoutez à ça un personnel en sous-effectif et vous trouverez tout à coup votre stress hyper légitime !
Charge émotionnelle
La souffrance et la mort sont deux choses auxquelles les aide-soignant(e)s sont régulièrement confronté(e)s. Ça, c’est pour les patients ; mais vous êtes aussi amené(e) à gérer la détresse des familles, ce qui n’arrange rien à la charge émotionnelle qui pèse sur vos épaules.
Attention : le burn-out n’est peut-être pas si loin…
Travail physique
Le métier d’aide-soignant(e) est physiquement exigeant. Selon le lieu et le service dans lequel vous exercez, vous pouvez être amené(e) à soulever des patients ou à les aider à se déplacer.
Et sans même aller jusque-là, ce boulot vous impose parfois de rester debout pendant de longues périodes. Éreintant ? On ne va pas se mentir, il existe des boulots physiquement moins sollicitants…
Horaires irréguliers
Vous aspiriez à bosser de 9h à 17h du lundi au vendredi sans que rien ne déborde ? Vous n’avez sans doute pas misé sur le bon cheval…
En tant qu’aide-soignant(e), vous connaissez à n’en pas douter des horaires de travail bien plus irréguliers, avec des sollicitations les nuits, les week-ends et les jours fériés. Comment, dès lors, concilier facilement vie professionnelle et vie privée ?
Risques sanitaires
Par définition, les aide-soignant(e)s sont exposés à des risques sanitaires (maladies infectieuses, etc.) et se retrouvent souvent en première ligne lors des crises sanitaires.
Résultat ? Un possible stress supplémentaire engrangé et l’affectation de votre propre santé physique aussi bien que mentale. Tu parles d’un programme !
Les qualités acquises grâce au métier d’aide-soignant(e)
💪 Techniques de manipulation physique, soins de nursing, pathologies psychiatriques ou encore protocoles de lutte contre les infections : c’est peu dire que vous avez engrangé un sacré savoir-faire au cours de vos années d’aide-soignant(e). Franchement, respect !
Mais il y a d’autres qualités qu’inconsciemment, vous avez assimilées. Et la (super) bonne nouvelle, c’est qu’elles pourront vous servir dans votre prochain emploi de reconverti(e). Je vous en liste quelques-unes pour vous montrer.
L’empathie
L’empathie, c’est la faculté intuitive de se mettre à la place d'autrui, de percevoir ce qu’il ressent. Or, à force d’être au contact quotidien de personnes en souffrance, votre empathie doit avoir fait ses preuves !
Cette écoute active et cette bienveillance naturelle constituent des qualités essentielles dans de nombreux métiers. N’en déplaise aux cassandres : la gentillesse ouvre encore des portes !
La gestion du stress
Lorsqu’on évolue dans un environnement aussi stressant qu’un hôpital ou un Ehpad, on développe nécessairement des techniques pour gérer ce stress et mieux réagir en situation de crise. Question de survie !
Tenez-le-vous pour dit : savoir garder son calme et prendre des décisions réfléchies sont autant de qualités chéries des employeurs.
Le travail en équipe
Les infirmiers, les médecins, les sage-femmes ou encore les kinésithérapeutes sont autant de professionnels avec lesquels vous êtes amené(e) à collaborer au quotidien. Et mieux vaut que la communication soit au beau fixe : c’est quand même la santé d’autrui qui est en jeu !
Bosser en étroite collaboration avec d'autres pros de la santé a renforcé votre capacité à contribuer à des objectifs communs. Teamwork, comme on dit en Amérique !
L’endurance physique
Le travail d’aide-soignant est sportif, je l’ai rappelé un peu plus haut (mais si vous lisez cet article après une journée de travail ou pendant une pause, vous êtes suffisamment épuisé(e) pour ne pas avoir besoin que j’insiste).
Et si vous voyiez le verre à moitié plein ? Ce quotidien harassant vous aura au moins aider à renforcer votre endurance. Tip top pour développer une meilleure résistance à l'effort et une gestion optimale de la fatigue.
Le sens des responsabilités
Que vous l’ayez conscientisé ou qu’il s’agisse d’un simple ressenti tacite, il y a quelque chose dans le fait de prendre en charge de personnes vulnérables qui renforce profondément le sens des responsabilités et la rigueur dans le travail.
Ce que vous en avez tiré ? Possiblement un sens aigu de l'organisation et de la planification ainsi qu'une grande fiabilité. Et qui n’aimerait pas taffer au quotidien avec une personne digne de confiance telle que vous ?
Reconversion : les métiers proches des aides-soignant(e)s
🤝 Ce n’est pas parce que vous lisez cet article que vous êtes fermement décidé(e) à lâcher tout ce qui a trait de près ou de loin au boulot d’aide-soignant(e). Après tout, même si vous n’avez plus envie d’exercer ce métier, vous restez peut-être attaché(e) au réconfort et au soutien moral de l’autre, à la dispense de soins, etc.
Les quelques exemples que je m’apprête à vous lister ambitionnent de vous montrer que vous pouvez abandonner cette profession tout en restant dans le secteur qui vous a forgé(e).
Infirmier(e)
C’est, pour beaucoup, la suite « logique » à une carrière d’aide-soignant(e) : celle d’infirmier(e). À plus forte raison que le gouvernement français souhaite former les aides-soignants expérimentés au métier d'infirmier en deux ans au lieu de trois ! Même si certains syndicats de salariés et d'étudiants infirmiers sont vent debout contre la mesure…
Assistant(e) médical(e)
Soulager les médecins débordés et leur permettre de voir davantage de patients en se concentrant sur l'examen clinique : ça vous parle, pas vrai ? C’est le rôle des assistants médicaux.
Depuis fin 2019, les embauches d'assistants médicaux sont même favorisées par des aides financières de l'État aux médecins recruteurs, plus particulièrement ceux exerçant en zone urbaine où les patients ont du mal à accéder aux soins ou à un médecin traitant.
Aide médico-psychologique (AMP)
À la frontière entre l'éducatif et le soin, l'aide médico-psychologique accompagne au quotidien les personnes les plus dépendantes, avec pour objectif de leur procurer confort et bien-être. Pour exercer ce job, il faudra obtenir un diplôme d'État accompagnant éducatif et social (DEAES).
Auxiliaire de puériculture
Dans les maternités et les crèches, l'auxiliaire de puériculture accompagne les apprentissages des nourrissons et des jeunes enfants jusqu'à trois ans, tout en veillant à leur hygiène et à leur confort. Au rang des qualités requises : un savant mélange de patience, de douceur, mais aussi de dynamisme et d’autorité.
Le DE d'auxiliaire de puériculture est obligatoire pour exercer mais se prépare en une année seulement.
Technicien(ne) en analyses médicales
À l'hôpital ou en laboratoire privé, ce professionnel de santé effectue les analyses biomédicales permettant de prévenir ou d'identifier une maladie. Si cette voie vous intéresse, comptez deux ans pour préparer le BTS analyses de biologie médicale ou le DEUST analyse des milieux biologiques, voire trois pour obtenir le BUT génie biologique ou le DE de technicien de laboratoire médical.
Les autres secteurs où mettre à profit vos qualités d’aide-soignant(e)
🔎 Votre décision, radicale, est prise : on ne vous reprendra plus à bosser dans un hôpital ou dans un Ehpad. Heureusement, il existe une pléthore d’autres secteurs au sein desquels vous pourriez faire bon usage de vos qualités !
De nouveau, je vous souffle quelques idées à simple titre informatif – c’est à vous de trouver le poste qui saura le mieux correspondre à ce qui vous fait réellement vibrer.
Secteur social
Ouvert à une grande variété de profils, du CAP au bac + 5, le secteur social recrute. Le revers de la médaille : si l’insertion est rapide, les débuts, eux, sont souvent précaires… Le métier de médiateur social ou celui de chargé d’insertion pourraient bien être à votre goût !
Secteur éducatif
L'Éducation nationale constitue le premier employeur des enseignants – mais ce n’est pas le seul métier du vaste attirail éducatif. Citons ceux de psychologue scolaire, de conseiller principal d'éducation en collège ou en lycée, de personnel accompagnant pour élèves en situation de handicap…
Secteur du bien-être
Ils sont (très) nombreux, parmi les professionnels du bien-être, à être issus d’une reconversion professionnelle. Votre avantage à vous, c’est qu’en tant que futur-ex-aide-soignant, le bien-être, eh bien… c’est quand même plutôt votre truc.
Des idées ? On pense au psychothérapeute, au sophrologue, au réflexologue, à l’ostéopathe, au naturopathe, au masseur ou encore au diététicien. L’occasion rêvée de faire en sorte que le bien-être soit de votre côté autant que de celui du patient, pour une fois…
Secteur du service à la personne
Les SAP sont les services dits « à la personne ». Exercés au domicile des particuliers, ils requièrent une grande autonomie, une importante capacité d'adaptation, ainsi qu’une bonne condition physique. On dirait bien que vous cochez toutes les cases, non ?
Parmi les jobs envisageables, évoquons celui d’agent d’entretien de petits travaux et de jardins, de cuisinier à domicile, ou encore de coach sportif.
Secteur de l’humanitaire
Selon France Diplomatie, le nombre de personnes nécessitant une assistance humanitaire ne cesse d’augmenter tandis que les crises tendent, par ailleurs, à se prolonger. Le personnel médical n’est pas le seul qui compte : demandez un peu au chef de mission, qui gère une équipe sur le lieu de la mission humanitaire, ou au logisticien sur place, qui trouve les solutions pour acheminer le matériel pour l’équipe en mission !
Après les soins courants : trouver sa voie grâce à l’ikigai
🛣️ Vous vous êtes reconnu(e) dans une ou plusieurs des caractéristiques que j’ai listées tout au long de cette page ? Si vous êtes prêt(e) à changer de voie et à enfin trouver celle qui, après le soin, répondra pleinement à vos attentes, alors je suis ravi de vous familiariser avec l’ikigai !
Ce qu’est l’ikigai… et ce qu’il n’est pas
L’ikigai est un concept holistique, c’est-à-dire qu’il s'intéresse au sujet dans sa globalité. Né au Japon, il aspire ni plus ni moins à vous permettre de trouver la raison de vous lever le matin… et d’en vivre.
Sur internet, il est très souvent représenté par un schéma constitué de quatre cercles croisés :
- ce que vous aimez : qu'est-ce qui vous motive et vous donne envie de bouger ?
- ce que vous savez faire : quelles sont vos forces et vos expériences professionnelles ?
- ce pour quoi vous pouvez être payé(e) : quelles sont, de manière réaliste, les possibilités de carrière qui pourraient vous offrir un revenu stable ?
- ce dont le monde a besoin : quels sont les problèmes que vous aimeriez résoudre ?
En trouvant l'intersection de ces quatre domaines, vous seriez en mesure d’identifier votre ikigai et, ainsi, être automatiquement guidé(e) vers une carrière satisfaisante et épanouissante…
Je préfère vous le dire tout de suite : si ce schéma a eu le mérite de populariser le concept d’ikigai, il n’en demeure pas moins outrageusement simpliste !
Dans ma propre pratique de l’ikigai, celle que j’ai éprouvée tout au long de ma carrière de psychopédagogue, formateur, doctorant et expert en orientation professionnelle, l’ikigai revêt bien plus d’aspérités.
L’ikigai comprend plusieurs dimensions psychologiques qui synthétisent parfaitement les différents besoins humains pour, in fine, vous permettre d'identifier puis d'harmoniser ce qui est porteur de joie et de sens dans votre vie... et d'en faire éventuellement une activité professionnelle.
Comment trouver son ikigai ?
Trouver son ikigai, ça commence par adopter le bon état d’esprit pour trouver sa voie. La clé ? Déjouer la peur d’échouer et gagner pleinement confiance en votre capacité à changer de métier.
Vous devez ensuite identifier vos passions ; c’est une dimension essentielle de l’ikigai. Attention : vous devez distinguer les passions dévorantes des simples intérêts… Un petit numéro d’équilibriste !
Au-delà de vos passions, vous devez ensuite déceler vos talents (et pas uniquement ceux que vous aurez couchés à la va-vite sur votre CV pour impressionner un recruteur). Avec une question en ligne de mire : comment mettre en valeur ces talents uniques que vous possédez pour qu’ils vous fassent sortir du lot ?
La prochaine étape est comme qui dirait le nerf de la guerre : vous libérer de vos blocages financiers. Pas facile mais, croyez-moi, réellement possible ; l’ikigai s’accompagne d’une méthode pour retrouver une relation saine avec l’argent, que vous soyez cigale ou fourmi !
On arrive à la fin avec le plus gros morceau : l’ikigai va purement et simplement vous aider à redonner un sens profond à votre vie, notamment en identifiant comment vos valeurs personnelles peuvent vous aider à augmenter drastiquement vos chances de décrocher un nouvel emploi.
Démarrer votre reconversion professionnelle
🙂 Décidé(e) à laisser le boulot d’aide-soignant(e) derrière vous et besoin d’aide pour vous reconvertir ? Mon métier est d’aider les professionnel(le)s de France et de Belgique à trouver leur voie grâce à l’ikigai. Voici comment.

Une formation pour tous les aides-soignants… qui ne veulent plus être aide-soignant
Je vous aide à inscrire votre projet professionnel dans un projet de vie global, qui prend en compte toutes les facettes de votre personnalité.
Comment je m’y prends ?
J’ai mis au point une formation appelée Bilan de compétences Ikigai. (finançable par CPF si vous vivez en France)
À l’issue de cette formation :
- vous saurez ce qui vous fait vibrer et vous donne de l'énergie pour déplacer des montagnes
- vous serez sûr(e) de vous et de vos choix de vie, comme jamais auparavant
- vous mettrez le doigt sur de nouvelles opportunités pour augmenter vos revenus rapidement
- vous vous sentirez à votre place grâce à un métier qui a du sens et dans lequel vous êtes acteur(rice) de votre vie
Un accompagnement sur-mesure car tout le monde est différent
À travers cette formation, c’est un accompagnement individualisé que je vous propose. Et au préalable, je vous délivre des informations personnalisées gratuitement et sans aucun engagement de votre part.
Tous les détails de la formation pour trouver votre voie
Accompagnement personnel et suivi inclus
